sábado, 19 de diciembre de 2009

Le théâtre: aspects generaux

En france, à la fin du XIXème siècle, surgissent des comédies légères, peu concentrées, voire fades, ponctuées d’intrigues, de quiproquos et des situations grivoises provoquées par des relations amoureuses ou pécuniaires, souvent diverses et embrouillées. Leur thème est le traditionnel cocu. Voilà le théâtre de vaudeville dont les plus célèbres auteurs sont Eugène Labiche, Georges Feydeau, Eugène Scribe, Tristan Bernard et Georges Courteline, caricaturiste qui sait relever et exploiter le trait marquant et en faire le caractère déterminant d’un personnage. D’autres auteurs satiriques sont Octave Mirbeau et Alfred Jarry dont Ubu roi crée la surprice dans le domaine de la farce bouffonne.


Le vaudeville est en relation directe avec le théâtre de Boulevard, nom qui désigne les théâtres que fréquente la bourgeoisie parisienne passionnée par les performances des acteurs, aimant les intrigues fortes et simples qui se prévalent de la comédie de caractère. C’est un théâtre aux situations conventionnelles, altercations psychologiques et mots d’auteur . Leurs maîtres incontestés sont Henri Bernstein et Sacha Guitry, leur succéderont Édouard Bourdet, Marcel Pagnol et Marcel Achard.

Corrélativement il se déroule un théâtre qu’on pourrait tenter d’appeler lyrique ; « héritier du symbolisme, ce drame lyrique exprime la « tragédie de la vie », les profondeurs et les incertitudes de l'âme. Dégagé des contraintes d'une action centrale, il évoque souvent l'au-delà des apparences et les puissances occultes. Théâtre du trouble, de l'inquiétude, de l'angoisse, parfois du mysticisme, il se développe dans un temps et un espace « de convention » (Paul Claudel, L'Annonce faite à Marie, 1912) et privilégie la musicalité du langage, dans son souci de retourner aux sources du théâtre, à savoir à la poésie » . De même les théâtres orientaux son découverts au début du Xxè siècle. Dans Le théâtre et son double, Artaud, inspirée par le théâtre japonais et le rites chamaniques des Tarahumaras, veut renouveller le théâtre afin qu’il retrouve sa violence constitutive, sa cruauté. Artaud considère que le théâtre occidental doit laisser sa tradition psychologique, focalisée dans l’image égocentrique de l‘individu, et s’approcher de l’idée d’un théâtre qui provoquerait une réaction violente des sens, d’un théâtre, où la vie serait représentée dans toute sa création et sa cruauté. Tout au long de son manifeste, Artaud fait toujours une séparation de la définition habituelle du mot cruauté, et il remarque que le mot a été pris sous un terme surtout philosophique et métaphysique. Artaud parle d’une cruauté, non comme un acte sanguinaire ou nécessairement d’horreur, mais comme il le dit, de cette rigueur de la vie, et de cet appétit de vie, où le mal est inhérent

Par ailleurs, parlons un peu du principal dramaturge de la géneration de l’entre deux-guerres, un auteur important dont l’oeuvre Siegfried (1928) est un pièce liminaire qui marque sa conversion du roman au théâtre. Jean Giraudoux c’est un auteur inspiré par les légendes et les mythes, qu’ils soient germaniques, bibliques ou antiques ; ses personages, sous sa plume, adquièrent une « chair résolument moderne marquée des blessures d’une génération qui court aveuglément d’une guerre à l’autre » . Des oeuvres comme La Guerre de Troie n’aura pas lieu, se caractérisent par un renouveau de la tragédie classique grecque ; les personnages sont donc illustres et le dénouement est souvent tragique.

D’autres dramaturges appartennant à cette moitié de siècle sont Sartre et Bernanos. Le premier écrivit un théâtre existencialiste et le second, un théâtre catholique.

Si l’on parle du théâtre au XXe siècle on doit forcement parler du théâtre d’avant garde, le nouveau théâtre, chez Beckett et Ionesco étiqueté comme absurde. Théâtre d’auteurs qui renouvelleront en quelques années l’art dramatique en rédefinissant la forme et la fonction. Ionesco, Beckett, Jacques Audiberti, Arthur Adamov, Georges Schéhadé, Jean Genet. Leurs successeurs immédiats sont Fernando Arrabal, Kateb Yacine, Aimé Césaire, René de Obaldia, Roland Dubillard. Tous se distinguent de la géneration antérieure (Giraudoux, Anouilh, Armand Salacrou) et des existencialistes (Camus, Sartre) par leur goût de la subversion, par leur esprit contestataire. C’est un théâtre qui élabore un nouveau langage. « De Ionesco á Arrabal c’est le même refus de la langue traditionnelles de la scène, trop pompeuse chez les classiques, trop triviales chez les contemporains » . Le théâtre de Ionesco et Beckett refuse de faire passer un message qui puisse être reçu ou compris par l’entendement. Les répétitions du langage, les énumérations, les calembours, les cacophonies ou les jeux de sonorités contribuent à produire, chez le lecteur et le spectateur, un mépris qui incite à rire et à se moquer des personnages clochards comme Vladimir et Estragon, des automates vides comme les Smith ou des vieux gâteux comme les personnages des Les Chaises. C’est nouveau théâtre réfute la psychologie. « Il montre des êtres ébahis d’exister, envahis de néant, déconcertants et déconcertés » . Il propose aussi le ton de la révolte et de la dérision, il porte un acte d’accusation contre la société bourgeoise et abonde en symboles.

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